Pour mieux faire réussir les étudiants en licence, de nombreuses universités ont créé, ou vont créer, dans le cadre de la loi Orientation et Réussite des Étudiants, des dispositifs de remédiation. Mais de tels dispositifs existaient déjà, sous des modalités diverses. Que disent les recherches en éducation de leur efficacité ? Nous proposons de donner un état des résultats de recherche sur les dispositifs (tutorat, aide méthodologique, etc) qui existent dans le supérieur, en les croisant avec les recherches sur les dispositifs similaires à l'école. Nous mettrons en lien ces résultats avec nos propres recherches, en didactique de la physique d'une part, en sociologie d'autre part. Nous montrerons notamment les limites des dispositifs externalisés, c'est-à-dire organisés en dehors du temps de classe. Nous questionnerons l'efficacité du ciblage des dispositifs (pour des populations d'étudiants désignées) et le rôle de l'articulation avec les savoirs transmis lors des cours. En particulier, nous montrerons que ces dispositifs sont inefficaces si les obstacles conceptuels que rencontrent les étudiants dans la compréhension de concepts en physique ne sont pas prise en compte lors de l'enseignement.